Le Turfu, c’est le futur à l’envers. Ce futur incertain mais proche face auquel un changement fondamental de valeur et de mode de consommation sera nécessaire.
Le cercle de la ferme du Turfu vise à mettre en place une ferme urbaine ou péri-urbaine participative dans le but de se réapproprier l’espace inutilisé en ville, créer du lien social, politiser les participants et se réapproprier le lien à la nourriture et au temps que nous avons perdu dans notre société globalisée.
L’agriculture étant indispensable à notre survie ainsi qu’un des facteurs ayant le plus d’impact environnementale de nos sociétés occidentales, il nous parait être un moyen de lutter efficacement et globalement contre l’effondrement. Les valeurs défendues par les fermier.ère.s en herbe composant le cercle sont la bienveillance, l’apprentissage mutuel et commun, le partage, l’accueil, le plaisir et la coopération. La ferme du Turfu est un projet basé sur l’agroécologie sous toutes ces formes.
Le projet de la ferme du Turfu est de créer un lieu qui soit propice à l’évolution des mœurs de notre société vers un système de valeur qui permette un futur durable et commun. Le moyen d’arriver à ce changement se fait au travers de différentes activités très variées, que ce soit par de simples sessions de jardinage, de chantiers participatifs, de cuisine et de repas communs mais aussi au travers de conférences, de sensibilisation et de pédagogie.
Après avoir mis sur pieds notre raison d’être et nos valeurs pour une base solide au projet, nous sommes maintenant passé.e à la recherche d’un terrain, d’une structure où nos mains avides de connaissances et de partage pourraient s’activer.
N’hésitez pas à nous contacter pour des idées, des lieux et des envies.
marie.oesch@hotmail.com
La Mission
Grâce à la ferme, nous souhaitons rendre l’agriculture urbaine ludique et accessible en cultivant de la joie, des fruits, des légumes et des liens sociaux.
Au travers de la mise en place de la ferme du Turfu, nous espérons faciliter la mise en culture d’autres espaces urbains aux alentours. Dans cette perspective, il s’agira de créer et d’entretenir la collaboration entre les participant.e.x.s, mais également entre la ferme et les communes, les écoles et les diverses parties prenantes.
Des événements pédagogiques et festifs ouverts à tous.te.x.s seront organisés sur place et à l’emporter. Le quotidien de la FUPDT sera animé par des conférences, des repas conviviaux, des cours de cuisines et des chantiers participatifs. Des ateliers dans les écoles et des stands sur les marchés permettront de faire découvrir la ferme ainsi que de véhiculer des compétences et les valeurs défendues par les fermier.ère.x.s
L’organisation sera coordonnée entre les différent.e.x.s participant.e.x.s qui assureront le bon fonctionnement de la ferme.
COVID-19 et la Ferme
Coupé en plein élan, le cercle de la Ferme urbaine participative souhaite prendre le temps de la réflexion que nous offre (a offert) le confinement. Les frigos presque vides des agriculteur.trice.s malgré les marchés en ville interdits, leurs téléphones qui sonnent de jour comme de nuit met en lumière la volonté et l’engouement de la population d’aller faire leurs courses directement à la source et de se nourrir d’aliments locaux et bios. Parallèlement, la fermeture des frontières handicapent les agriculteur.trice.s dans leurs récoltes et les températures estivales précoces ne ralentissant pas leur rythme.
« Essen ist politisch! », le slogan de la manifestation organisée en février 2020 par comité d’initiative pour l’Agriculture du futur, est d’autant plus d’actualité. Quelle agriculture voulons-nous au lendemain du déconfinement, lorsque le quotidien reprendra,et que le temps manquera pour aller faire des courses ailleurs qu’en supermarché ? Peut-être que le virus aura contribuer à une revalorisation des métiers réellement indispensables, (sans nier toutes les conséquences extrêmement néfastes qu’il a également engendrées). Pour reprendre Antoine André dans le Swissbox Conversation avec Sophie Swaton: ce n’est pas les trader que l’on applaudit tous les soirs à 21h à nos fenêtres mais bien tous les individus qui nous ont permis de nous nourrir, de nous soigner, de faire en sorte que l’essentiel soit accessible.
Le cercle de la FUPDT veut mettre en avant la nécessité de se rapprocher de son alimentation. Une ferme urbaine, proche de chez soi, où tout le monde à un rôle à jouer, où l’on peut reprendre le contrôle, comprendre le fonctionnement d’un écosystème et apprendre à nos enfants ce que nous avons oublié: la souveraineté alimentaire et la souveraineté de soi, au sens noble du terme.